Commandes avancées

Actions - Interface - Conduites - Options


Commandes liées aux actions de votre personnage

Il est possible d'effectuer de nombreuses actions dans Nethack, bien que certaines soient si exotiques qu'il se peut très bien que vous ne les utilisiez pas même une seule fois dans toute une partie. Bref, voici toutes les actions (non décrites dans un précédent tutoriel) que vous pourrez effectuer, à vous maintenant d'imaginer dans quel genre de situation elles peuvent vous être utiles...

Écrire

Vous pouvez écrire (ou graver selon le cas) un message sur le sol à l'aide de la plupart des armes et des pierres (liste non exclusive...), ou encore avec vos doigts. Avec des objets peu solides (vos doigts, un morceau de verre, etc.), vous écrivez dans la poussière (« You write in the dust with... ») : le message risque alors de disparaître rapidement ; pour graver dans le sol de manière plus durable (« You engrave in the floor with... »), vous aurez besoin d'un objet dur (une dague en acier, un diamant...), mais attention, un tel traitement rend souvent les armes inutilisables.

L'intérêt majeur de cette commande est de vous permettre d'écrire le mot « Elbereth ». Le seigneur elfe du même nom a un tel pouvoir que le simple fait d'écrire son nom à vos pieds suffit à faire fuir la plupart des créatures qui tenteraient de vous attaquer au corps-à-corps. Attention ! Cette technique est loin d'être imparable : il se peut que votre personnage écrive ce mot incorrectement dans le stress du combat, et même s'il est bien écrit il risque de disparaître rapidement (sauf s'il est gravé) ; de plus, certains monstres (surtout les plus puissants, étrangement...) ne respectent pas Elbereth, et n'importe quelle créature pourra toujours vous attaquer à distance, Elbereth ou pas. Ceci dit, écrire le E-word, comme il est souvent appelé, vous sortira très souvent de mauvais pas, pour peu que vous y pensiez.

La commande pour écrire est « E » (pour (e)ngrave) suivie de la lettre de l'objet avec lequel vous voulez écrire, ou « - » pour désigner vos doigts ; entrez ensuite le message que vous désirez écrire.

Se téléporter

Il se peut qu'au cours de votre aventure vous acquériez la possibilité de vous téléporter à volonté (de manière contrôlée ou non...). Pour utiliser cette possibilité, la commande teleport s'utilise en tapant « ^t ».

Parler à une créature

Vous pouvez discuter avec la plupart des créatures intelligentes grâce à la commande #chat (« #ch<Enter> » ou « M-c »). Vous ne pouvez cependant pas choisir ce que vous dites, il s'agit en fait plutôt d'une commande « écouter ce que la créature a à vous dire ».

Sauter

Il est normalement impossible de sauter dans Nethack (dans le sens de bondir, c'est-à-dire sauter par-dessus une ou plusieurs cases). Cependant, certains objets ou sorts peuvent vous conférer cette aptitude ; les chevaliers en possèdent automatiquement une version limitée qui leur permet de sauter comme un cavalier au échec (une case dans une direction puis une case en diagonale). Pour l'utiliser, si vous en êtes capable, entrez la commande #jump (« #j<Enter> » ou « M-j », voire « j » si vous jouez avec le pavé numérique), puis déplacez le curseur où vous voulez sauter, et appuyez sur « . » pour confirmer.

Utiliser l'aptitude spéciale d'un monstre

Il se peut qu'au cours de votre aventure vous preniez l'apparence d'un monstre (c'est-à-dire que vous vous polymorphiez). Par exemple (cas relativement classique en début de partie), si vous vous faites infecter par la lycanthropie, vous pouvez vous changer involontairement en créature-garou (weremonster). Si c'est le cas, et que la créature a une attaque spéciale (cracher du feu, pétrifier, etc.), vous pourrez l'utiliser au prix de quelques points de mana avec la commande #monster (« #m<Enter> » ou « M-m »).

Offrir un sacrifice aux dieux

Le moyen le plus simple de s'assurer les bonnes grâces d'un dieu consiste à lui faire un sacrifice. Pour cela, vous devez apporter le cadavre d'une créature que vous avez fraîchement abattue sur un autel de ce dieu et entrer la commande #offer (« #o<Enter> » ou « M-o »), suivie de la lettre de l'objet (généralement un cadavre) que vous désirez lui offrir. Attention, votre sacrifice sera adressé au dieu auquel l'autel est consacré (à moins que la foi que vous avez en votre dieu tutélaire ne soit suffisante), ce qui peut offenser votre dieu principal s'il se sent délaissé...

Prier

Si vous êtes en danger, une prière à votre dieu vous sortira peut-être d'affaire : entrez la commande #pray (« #p<Enter> » ou « M-p ») et, avec un peu de chance, votre dieu vous entendra et essaiera de vous aider. Mais, s'il est disposé à vous accorder de temps en temps son attention (après tout, c'est pour lui que vous faites tout cela...), il a aussi d'autres soucis, et n'hésitera pas à vous punir s'il juge que vous l'importunez trop souvent.

Frotter/astiquer un objet

Drôle de commande n'est-ce-pas ? Bon, je ne doute pas que vous trouverez rapidement comment utiliser la commande #rub un peu étrange a priori ; quand ce sera le cas, entrez « #ru<Enter> » (ou « M-r »), puis la lettre de l'objet que vous voulez frotter, et éventuellement la lettre de l'objet avec lequel vous désirez le frotter.

S'asseoir

Si vous trouvez un endroit adapté, c'est avec la commande #sit (« #s<Enter> » ou « M-s ») que vous pourrez vous asseoir. Notez que c'est également la commande pour pondre des oeufs, si vous en êtes capable (non, un humain ne pondra jamais d'oeuf...).

Repousser les morts-vivants

Certaines classes (chevaliers et prêtres essentiellement, mais les autres classes peuvent également en faire usage dans certains cas) font preuve d'une aura de sainteté particulièrement puissante ; en chantant des rituels en l'honneur de leur dieu pendant 5 tours, ils peuvent même effrayer voire détruire les morts-vivants dans leur champ de vision. Cette aptitude s'utilise avec la commande #turn undead (« tu<Enter> » ou « M-t »). Notez que les personnages maléfiques peuvent, au contraire, amadouer les morts-vivants par cette méthode...

S'essuyer le visage

On ne sait jamais... Si vous désirez vous nettoyer le visage pour une quelconque raison, utilisez la commande #wipe (« #w<Enter> » ou « M-w »).

Commandes liées à l'interface

Il existe également plusieurs instructions qui ne commandent pas une action de votre personnage, mais qui vous permettent par exemple d'éviter d'avoir à trimballer des dizaines de pages de notes griffonées lors de votre quête (ce qui ne signifie pas que noter des informations sur un bout de papier au cours de vote aventure soit inutile, bien au contraire...). Bref, elles ne sont en général pas essentielles au jeu proprement dit, mais se révèlent souvent bien pratiques.

Nommer un monstre

Il est possible que vous désiriez nommer spécifiquement un monstre : par exemple, si vous désirez donner un petit nom à votre chat, ou encore, si un monstre vous vole votre or, pour pouvoir l'identifier clairement au milieu de ses semblables. La commande (c)all s'utilise en tapant « C », en déplaçant le curseur sur la créature que vous voulez baptiser, puis en appuyant sur « . » pour confirmer (ou sur >Enter< pour annuler). Entrez ensuite le nom que vous souhaitez lui donner.

Nommer un objet

Si vous pensez avoir besoin de donner un nom spécial à un objet, vous pouvez le faire avec la commande #name (« #n<Enter> » ou « N » si vous utilisez le pavé numérique). Le jeu vous demandera alors « Name an individual object? » : si vous voulez donner un nom à une classe d'objets (toutes les potions rouges, tous les casques en cuir, etc.), répondez « n » (c'est notamment le cas si vous avez indirectement identifié cet objet indirectement, par un de ses effets à long terme par exemple), si vous voulez nommer seulement un objet précis (par exemple, si vous savez qu'il est maudit, ce qui n'est sans doute pas le cas de tous les objets du même type), répondez « y » ; entrez ensuite la lettre de l'objet que vous désirez nommer, et le nom que vous désirez lui donner.

Répéter la commande précédente

Pour éviter d'avoir à entrer toutes les lettres d'une commande un peu longue que vous venez juste d'entrer (par exemple, « t1ak » pour lancer l'objet « a » vers le haut), tapez simplement sur « ^a ».

Répéter le message précédent

Si vous vous avez entrevu un message sur la ligne de dialogue, mais que vous avez par la suite bougé un peu trop vite et qu'il s'est effacé, ou qu'il a laissé place à de nombreux autres messages et que vous ne pouvez plus le lire, vous pouvez revenir en arrière avec la commande « ^p », autant de fois que vous le désirez (dans une certaine limite quand même !).

Obtenir des informations sur votre personnage

Si vous ne vous souvenez plus des caractéristiques de votre personnage (nom, race, classe, sexe et alignement), vous pouvez retrouver ces informations avec la combinaison « ^x » (attention à ne pas confondre avec « X » qui vous fait entrer en mode exploration !). Vous obtenez également le nom des dieux de votre classe, et leur alignement correspondant.

Vérifier rapidement ce que vous portez

Pour jeter rapidement un coup d'oeil aux armes, armures, anneaux, amulette ou outils que vous portez sans avoir à ouvrir votre fenêtre d'inventaire, vous pouvez entrer respectivement la commande « ) », « [ », « = », « " », « ( », ou « * » pour combiner les cinq commandes précédentes (si vous vous demandez d'où sortent ces touches tordues, il s'agit des caractères désignant ces mêmes catégories d'objets dans la version texte de Nethack).

Vérifier quels objets vous savez identifer

Lorsque vous trouvez un objet non identifié, il est désigné par un nom générique (a crude dagger, a purple potion, etc.). Une fois que vous l'aurez identifié, vous le reconnaîtrez immédiatement, et ils seront directement désignés par leur nom (par exemple, an orcish dagger ou a potion of healing). Si vous désirez vérifier la correspondance apparence/nom exact des objets précédemment identifiés, tapez sur la touche « \ » : un menu s'affichera avec toutes ces informations ; les objets précédés d'une astérisque (*) sont ceux que vous savez identifier depuis le début de la partie grâce à votre classe et votre race (par exemple, une valkyrie sait naturellement identifier la plupart des armes et des armures non magiques).

Conduites spéciales

Nethack est un jeu dur. Mais pas assez pour certains joueurs particulièrement expérimentés qui s'imposent des règles de conduite plus ou moins contraignantes pour rendre le jeu encore plus dur... Vous pouvez voir à tout moment la liste des conduites spéciales que vous n'avez pas (encore ?) brisées à l'aide de la commande #conduct (« #co<Enter> »). Voici la liste de ces conduites, avec leurs contraintes associées.

Un des challenges les plus difficiles consiste à ne rien manger de toute la partie : c'est la conduite foodless. Il n'est alors possible de se nourrir qu'en buvant et en priant.

Être végétalien (strict vegan diet) est un challenge un peu moins difficile : il consiste à ne s'autoriser comme seule nourriture que celle ne provenant pas d'animaux. Cela inclut les fruits et légumes, les corps et les conserves faites à partir de blobs (désignés dans la version texte par la lettre « b » ; pour voir à quelle lettre est associée une créature en mode graphique, utilisez la commande « / »), de jellies (« j ») et de fungi (« F »), certaines nourritures humaines (lembas wafers, cram rations, food rations (appelées aussi gunyoki par les samouraïs), K-rations et C-rations) ainsi que les métaux et autres rochers normalement non digestibles (mais qui le sont par certaines créatures).

Les végétariens (vegetarians) s'autorisent, plus de la nourriture strictement végétale, les produits dérivés d'animaux (mais pas la viande). Cela inclut, en plus des produits sus-cités, les corps et conserves de pudding autres que de black pudding (« P »), les oeufs (eggs), les fortune cookies et les pancakes (faits avec des oeufs), les tartes à la crème (cream pies) et les bonbons (candy bars) (faits avec du lait), ainsi que la gelée royale (lumps of royal jelly) (faite par les abeilles). Notez que les moines sont censés respecter cette conduite quoiqu'il arrive.

Toute autre nourriture brise ces trois conduites : tripe rations, corps et conserves des monstres non cités ci-dessus, boulettes (chunks) de viande, monstres digérés lorsque vous prenez l'apparence d'une créature capable d'engloutir ses victimes vivantes, cerveaux (lorsque vous avez l'apparence d'une créature capable de les dévorer directement sur ses ennemis... beurk !), cuir, écailles de dragon et os vous sont interdits si vous avez choisi de suivre l'une des conduites précédemment citées. Les potions laiteuses (milky potions) ne contiennent pas de lait et peuvent donc être bues sans risque ; les slime molds (ou quelque soit le nom que vous leur donnerez, voir la partie « options » ci-dessous) sont considérés comme des fruits (et ne brisent donc que la conduite foodless).

Un autre challenge particulièrement difficile consiste à se comporter en athée (atheist) : vous vous interdisez de prier, de sacrifier, de repousser les morts vivants (avec la commande #turn undead) ou même de parler (#chat) avec un prêtre. Certains joueurs considèrent de plus que jouer un moine ou un prêtre brise de facto cette conduite, mais cela est laissé à l'appréciation du joueur. Bien entendu, offrir l'Amulet of Yendor à votre dieu étant essentiel pour finir le jeu, cela ne compte pas contre une conduite athée ; de même, se faire adresser la parole sans intervention de votre part par un dieu ou un prêtre ne brise pas cette conduite.

En général, vous utiliserez une arme (ou un outil ressemblant à une arme) pour vous battre. Un autre challenge consiste à ne jamais frapper un ennemi avec une arme ou assimilé : vous ne devrez alors vous battre qu'avec vos mains nues (éventuellement avec des gants...), vos pieds, en lançant des objets ou des sorts ou encore avec les pouvoirs de certains objets (comme les baguettes magiques).

Une conduite originale (et fort difficile !) consiste à se comporter en pacifiste (pacifist) ! Un pacifiste refuse de donner la mort à quelle créature que ce soit, fût-ce au péril de sa vie. En termes de jeu, vous ne devez jamais gagner d'expérience pour avoir donné la mort à une créature.

Vous pouvez aussi vous comporter en parfait illettré (illiterate) : pour cela, vous ne devez jamais lire quoique ce soit (livres, parchemins, T-shirts et messages cachés dans les fortune cookies), à l'exception des messages que vous pouvez trouver déjà écrits dans le sol et des objets que vous devez absolument lire pour finir le jeu. Vous ne devez pas non plus écrire avec quoique ce soit autre chose qu'un simple « x » ou « X (la signature traditionnelle des illetrés). Si vous connaissez déjà des sorts ou des parchemins au début de votre partie (ce qui signifierait que vous avez déjà lu quelque chose avec d'entrer dans le donjon), cela ne sera quand même pas compté contre la conduite « illettré ».

Enfin, il existe quelques autres challenges mineurs (mais qui restent des challenges !), qui consistent à ne pas utiliser certaines possibilités alléchantes. Le challenge genoless consiste à ne jamais faire usage d'un moyen de génocider complètement un type de créature. Le challenge polyless consiste à ne jamais changer d'apparence (pour prendre celle d'un monstre) ; celui polypileless à ne jamais transformer un objet en un autre du même type (les deux possibilités précédentes sont offertes notamment par l'utilisation d'une baguette, d'un sort ou d'une potion de polymorph). Enfin, il est possible de se voir octroyer des voeux au cours de son aventure : refuser d'obtenir quoique ce soit avec un voeu est un challenge (wishless), de même que se limiter à ne souhaiter que des objets autres que des artefacts (wishless for artifacts).

Chacun de ces challenges présente une difficulté intrisèque (ne pas souhaiter d'artefact est trivial à côté d'une ascension en pacifiste), mais qui dépend également de votre classe (le challenge illiterate est plus problématiques pour les sorciers que pour les barbares...) ainsi que des autres challenges que vous pouvez vous imposer en même temps (essayez foodless + atheist par exemple...). L'objectif des joueurs expérimentés est alors de trouver une combinaison originale (réalisable !) de conduites particulièrement ardue - et de gagner une partie sans les briser !

Attention ! J'ai décrit ces conduites pour information, mais il est bien évident que vous ne devez absolument pas vous sentir obligé de respecter la moindre de ces conduites, surtout si vous n'avez jamais ascendé auparavant. Nethack est un jeu suffisamment dur pour que le « simple » fait d'ascender (finir le jeu) soit considéré comme un exploit.

Options

De nombreuses options peuvent être activées ou non à votre convenance. Par défaut, elles ont la valeur indiquée dans votre fichier de configuration (defaults.nh, .nethackrc, etc. selon votre système d'exploitation), mais vous pouvez à tout moment les changer en cours de partie (ou du moins, une partie d'entre elles), en appuyant sur la touche « O », puis en sélectionnant l'option que vous voulez changer. Pour vos premières parties, les options par défaut devraient convenir, sauf autopickup que je recommande fortement de désactiver si ce n'est déjà fait.

Les options disponibles se classent en deux catégories : les booléennes (qui ne peuvent prendre que la valeur « vraie » ou « fausse »), et les autres (qui ont pour valeur une certaine chaîne de caractères). J'ai inventorié ici les options pour la version 3.4.0 ; il semblerait que la version 3.4.3 en contienne davantage, je mettrai cette liste à jour quand j'aurai le temps (tm)...

Pour les option booléennes, la mention « Désactivée par défaut » (resp. « Activée par défaut ») signifie qu'à moins qu'une indication contraire ne soit mentionnée dans votre fichier de configuration, cette option prendra la valeur « fausse » (resp. « vraie »).

Les options booléennes ont les effets suivants si vous leur donnez la valeur true :

Les options non-booléennes sont les suivantes :

Il existe d'autres options (reportez-vous au Guidebook pour plus d'informations), essentiellement d'ordre technique (taille de la fenêtre, police de caractère utilisée...), mais vous ne devriez pas avoir besoin de les changer, sauf cas exceptionnel. Vous pouvez changer les valeurs par défaut (pour vous éviter d'avoir à taper « O » et à régler les options de votre choix) en éditant votre fichier de configuration et en ajoutant pour chaque option une ligne « OPTIONS=... ».

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