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Activer le sleep mode des disques durs sous Slackware

Depuis Slackware 13.0, les disques durs (notamment externes) restent constamment actifs et ne se mettent plus d'eux-mêmes en veille — autrement appelé sleep mode. La solution est relativement simple, il fallait chercher du côté d'udev. Dans un premier temps, copiez la configuration par défaut vers /etc/ :

# cp /lib/udev/rules.d/60-persistent-storage.rules /etc/udev/rules.d/

Puis éditez le fichier en question (celui nouvellement copié dans /etc/ bien sûr) en repérant la ligne suivante :

KERNEL!="sr*", OPTIONS+="watch"

pour la changer en ceci :

KERNEL!="sr*|sda|sdb|sdc", OPTIONS+="watch"

Remarquez que nous n'ajoutons que les périphériques qui nous intéressent et le faisons de façon explicite. En effet ajouter sd* casserait probablement le montage à chaud des autres lecteurs.

Livre numérique : épuisé

[Livre numérique : épuisé]
lol'd so much...

Les vidéos des conférences de PSES 2013

Les hackers/libristes de tous poils n'ont pu manqué la promotion qui a été faîte autour de la manifestation Pas Sage en Seine 2013 qui a eu lieu du 20 au 23 juin 2013 à la Cantine à Paris. Plusieurs conférences s'y sont tenues et nombre d'entre elles (toutes ?) ont été enregistrées. Initialement les vidéos sont hébergées chez ubicast. Cependant ce n'est pas libre, pas simple d'accès, sans options de téléchargements, etc. Donc certaines bonnes âmes ont regroupé toutes les vidéos dans des endroits où l'on peut disposer plus librement des conférences. Mich, dans les commentaires de l'une d'entre elle, a à ce propos partagés deux liens ; le premier renvoie vers un index sur du http tandis que le second n'est rien d'autre que du bon vieux décentralisé (lien magnet) — le tout faisant un peu moins de 17Go. On pourra y retrouver notamment la conférence, en deux parties, de « La contre-histoire de l'internet », celle de Benjamin Bayart « Fiber To The Home », celle aussi de Stéphane Bortzmeyer « Si vous voulez sauvez le monde, faites-le sérieusement », Jérémie Zimmerman « Nos machines sont-elles encore nos amies ? », ou encore celle de Laurent Chemla « Avec ou sans macarons ? » (cette dernière ayant d'ailleurs donné lieu à un article, du même auteur, sur reflets.info).

Censurer du texte dans LaTeX

Pour censurer du texte dans LaTeX — c'est-à-dire avoir quelque chose qui ressemble à ceci : ████ ███ ██ █████ ███████ — deux méthodes (au moins) s'offrent à nous. Tout d'abord dessiner à la main des boîtes sur les mots concernés. Il suffit d'ajouter ce bloc juste avant ce que l'on veut censurer et jouer avec les valeurs du \put ; un peu fastidieux et nécessitant des essais :

\setlength{\unitlength}{1mm}
\begin{picture}(1,1)
\put(36,-4.8){\rule{30mm}{3.2mm}}
\end{picture}

Il existe une autre méthode, bien plus pratique, mais qui nécessite l'utilisation de deux packages, à savoir color et soul. Dans notre exemple, nous utilisons le package soulutf8 en lieu et place de soul afin de supporter l'UTF-8. Le paquet soul contient de nombreuses commandes (pdf, 380K) mais celle qui nous intéresse ici est \hl{} qui permet de surligner du texte. Il suffira d'utiliser cette commande en indiquant que le surlignage doit être fait en noir. Voici un ECM générant un pdf d'exemple :

%
\documentclass[a4paper,12pt]{article}
\usepackage[utf8]{inputenc} % codage du fichier
\usepackage[T1]{fontenc} % codage des fontes TeX
\usepackage[frenchb]{babel} % les langues
\usepackage[pdftex]{graphicx,color} % activer le pdf
\usepackage{pdfpages} % pdf
\usepackage{color,soulutf8} % prise en charge du surlignage et de la couleur

% configuration de la couleur pour \hl{}
\sethlcolor{black}

% Here we go!
\begin{document}
Ceci est du texte non-censuré. \hl{Ceci est du texte censuré.}
\end{document}

Le masochisme héroïque

« Quand on veut « apprivoiser » un dauphin et créer une alliance relationnelle avec lui, on procède parfois ainsi. La gueule du dauphin est armée de rangées de dents acérées qui vous couperaient un bras comme de rien. Le « dompteur » de dauphin place dans cette gueule, offre à cette gueule, une partie investie de son anatomie corporelle : son bras, sa main. Si par chance ou par vecteur infectif — « intersubjectif » serait-il trop osé ? — le dauphin ne referme pas sa gueule sur le membre ainsi offert, alors la séquence de l'apprivoisement peut se poursuivre. Le dauphin se retourne et expose son ventre, partie la plus vulnérable de son corps. Le dompteur pose alors sa main sur ce ventre offert à son tour. S'il ne commet alors aucune agression contre l'anatomie ainsi exposée et rendue vulnérable, alors l'alliance se noue, le dauphin est apprivoisé, il pourra apprendre à jouer avec l'homme, en confiance.
    La pensée habituelle du psychanalyste peut, à partir d'une telle séquence, procéder aux relevés pulsionnels habituels et à l'extraction des fantasmes et processus sous-jacents à cette interaction.
    Selon son humeur ou ce qu'il a mis au travail au moment de l'analyse, il pourra souligner l'archaïcité fantasmatique de la procédure, la place qu'y occupe l'agressivité « orale », la folie du risque pris, qui n'obéit guère à une logique de la rationalité issue et dérivée des pulsions d'autoconservation. Ou encore l'érotisme torride qui peut se dégager de la scène — mode du jouir. À l'avenant, il insistera sur l'emprise et ses modalités, évoquera le masochisme héroïque, la rétention de charge implicite à l'absence de morsure, les formes de la négativité ainsi mobilisées, le paradoxe de la manière dont ici le masochisme est « gardien de la vie », etc.
    Une pensée incongrue doit pouvoir être proposée en complément.
    Cette séquence illustre les conditions intersubjectives de l'acquisition d'une conviction.
    Comment peut-on convaincre un dauphin de l'absence de mauvaises intentions à son égard, de l'absence de pulsions meurtrières ? Il y a un risque à prendre, il faut se placer dans une « situation extrême » ou potentiellement « extrême », aller jusqu'à mettre sa vie ou une partie de soi en jeu. Alors, alors seulement dans cette « logique primaire », peut se produire un effet de conviction. Le dauphin peut être convaincu de l'absence de danger ou de menace pour sa vie, à son tour il peut s'exposer sans défense, une histoire peut naître.
    La procédure est classiquement utilisée dans les films d'action ou dans les westerns. Afin de prouver sa bonne foi, le héros se place dans la « gueule du loup » : il se rend sans armes et sans défense dans le camp supposé ennemi.
    L'héroïsme nous ramène au masochisme : la fantasmatique héroïque intrigue toujours une composante masochiste. »

Rousillon, René, 2004 (1999), Agonie, clivage et symbolisation, pp. 159-60, PUF.

ratpoison 1.4.6-rc1 is out

Il y a maintenant quatre jours, le nouveau développeur en charge de ratpoison, Jérémie Courrèges-Anglas, a annoncé sur la mailing-list du projet, la sortie de ratpoison 1.4.6 Release Candidate 1. Il prévoit de sortir la version finale dans quelques jours en espérant que des bugs — s'il y en avait — lui soit remonté d'ici là. Pas mal de corrections de bugs et d'évolutions sont au programme (support complet de l'UTF-8 notamment dans la status bar).

$ wget http://wxcvbn.org/~jca/ratpoison/tarballs/ratpoison-1.4.6-rc1.tar.xz

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Vulnerant omnes, ultima necat. Sic transit hominis regnum.
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